[Revue de presse] ● Libra : Le temps des doutes et des inquiétudes
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[ LaTribune.fr ⎟ Édition numérique ⎟ 02 septembre 2019 ]
Pas de Libra sans Richard Nixon !
C’est un clin d’œil involontaire de Facebook quand il annonce le Libra, l’année et quasiment le mois des 75 ans des accords de Bretton Woods. Car s’ils n’avaient été revoqués par Nixon, le Libra n’aurait pas pu voir le jour. Par Charles Cuvelliez, Université de Bruxelles et Jean-Jacques Quisquater, Université de Louvain, Research Associate, MIT. Par Charles Cuvelliez et Jean-Jacques Quisquater
Extrait Lorsqu’il les révoqua, Nixon conféra en pratique et sans le vouloir, dans une sorte de continuum, au dollar et non plus à l’or ce rôle de référence dont les USA profitent depuis. Avant 1971, la convertibilité-or du dollar rejaillissait de facto sur les autres monnaies puisqu’on pouvait les échanger contre des dollars. Depuis lors, les monnaies ont leur valeur déterminée par l’offre et la demande. Rien n’empêche alors d’aboutir à une valeur nulle pour une monnaie s’il n’y aucune demande. (…) Le Libra ne sera pas émis par un État. Ce n’est pas une première puisque toutes les autres cryptomonnaies partagent cette qualité. (…) Avant les cryptomonnaies, il y a eu d’autres monnaies privées : les cigarettes pendant la Seconde Guerre mondiale (dans les camps de prisonniers). En fait, tout peut servir de monnaie pour autant qu’il y ait une offre et une demande. (…)
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[ Reuters.com ⎟ Dépêche ⎟ 02 septembre 2019 ]
Pas de Libra sans Richard Nixon !Le Libra de Facebook pourrait saper les pouvoirs de la BCE, selon Mersch
Par Reuters
Premières lignes Une large acceptation de la cryptomonnaie Libra projetée par Facebook pourrait aller jusqu’à ébranler la capacité de la Banque centrale européenne (BCE) à mener à bien sa politique monétaire, créant un risque potentiel pour l’euro, a dit lundi Yves Mersch, l’un des membres du directoire de l’institution. (…)
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[ Challenges ⎟ Édition du jeudi 5 septembre 2019 ⎟ Page 54 ]
Pourquoi le projet présenté par Facebook est voué à l’échec
Difficile d’envisager une monnaie universelle sans le soutien des banques centrales. Ces dernières seraient, elles, bien plus légitimes pour prendre une initiative en ce sens. Par Michel Aglietta, professeur émérite à l’université de Paris-Nanterre et conseiller scientifique au Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (Cepii).
Premières lignes La libra prétend être une e-monnaie parfaitement convertible en unités de compte officielles. Si elle était nationale et si son émetteur respectait les mêmes règles que les banques, il n’y aurait pas de problème majeur. Le danger est qu’elle se prétend universelle et que son émetteur envisage de s’affranchir des règles publiques qui légitiment la monnaie. V -> (…)
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[Presse] Challenges ● La finance mondiale secouée
[ Challenges ⎟ Édition du jeudi 5 septembre 2019 ⎟ Pages 52 - 54 ]
La finance mondiale secouée
Risque dé faillite, aubaine pour le crime organisé, retour au Moyen Age… Banquiers privés et centraux se rejoignent pour dénoncer le projet de Facebook. Par Jean-Pierre de La Rocque et Grégoire Pinson
Premières lignes Benoit Cœré a bien résumé la panique qui a saisi la planète finance. « Jusqu’alors on laissait se développer les petits projets dans le bac à sable. Là, on a un éléphant dans le bac à sable », a expliqué aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence ce membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE). L’éléphant en question était né quelques semaines plus tôt, en juin, avec l’annonce du projet de monnaie libra, concocté par Facebook. Et il est prévu que ce drôle d’animal monétaire voie le jour dès 2020. Autant dire que le dossier est en haut de la pile qui attend la nouvelle présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui prend ses fonctions le 1er novembre. -> (…)
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[ Le Temps ⎟ Édition du vendredi 6 septembre 2019 ⎟ Page 15 ]
Thomas Jordan est plus ouvert à la libra que ses pairs
Lors de sa première prise de position sur le sujet, le président de la direction de la BNS se veut nettement moins critique sur le potentiel des «stablecoins» comme la libra de Facebook que sur les cryptomonnaies. Par Emmanuel Garessus
Extrait (…). L’approche [de Thomas Jordan, président de la direction de la BNS, NDLR] est très éloignée de celle de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, exigeant en juillet l’arrêt du projet lancé par Facebook (…) La Banque des règlements internationaux (…), s’attend, elle, à des effets négatifs sur la prospérité économique si de grands groupes, comme Facebook, à la source du projet, entravent la concurrence du secteur financier. Aucune banque traditionnelle ne fait partie des fondateurs de l’association Libra. Or, selon l’Association des banques allemandes, la libra pourra faire perdre des informations sur les clients et accroître la consolidation bancaire. (…) «Au final, c’est le marché qui décidera des formes de monnaies auxquelles les ménages et les entreprises accorderont leur préférence à long terme», a déclaré Thomas Jordan. (…) De l’avis de la BNS, «le potentiel des stablecoins (comme la libra) est plus élevé que celui des cryptojetons» (comme le bitcoin). Les fortes fluctuations de ces derniers en font des «instruments spéculatifs». (…)
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[ AFP ⎟ Édition numérique ⎟ 10 septembre 2019 ]
Le trésor américain veut travailler avec la Suisse autour de Libra (Facebook)
Par AFP
Extrait La nouvelle crypto-monnaie que Facebook compte lancer en 2020 devra se conformer à des règles strictes, a déclaré mardi une représentante du Trésor américain, qui entend travailler “main dans la main” avec les autorités financières en Suisse où le projet doit voir le jour. (…) Après avoir rencontré des représentants de la Banque des règlements internationaux, une institution considérée comme la Banque centrale des Banques centrales, dont le siège se trouve à Bâle, elle devait s’entretenir à Berne avec la Finma, l’autorité suisse de surveillance des marchés. (…)
L’article complet disponible en ligne : https://www.cbnews.fr/digital/image-tresor-americain-veut-travailler-avec-suisse-autour-libra-facebook-45858
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[ Les Echos ⎟ Édition du 11 septembre 2019 ⎟ Page 29 ]
Les dix questions qui agitent la finance européenne
Incertitudes conjoncturelles sur fond de tensions commerciales, ère de taux bas inédite, contrainte réglementaire, mutations technologiques sans précédent et nouvelles concurrences… La rentrée a rarement été aussi chargée pour le secteur bancaire européen.
Extrait
(…) 8. Les régulateurs à Facebook : pose ton (ca)libra
Retour à la réalité pour Facebook. Passé les premières semaines d’excitation, le projet de cryptomonnaie « libra », présenté en juin, ne fait plus autant rêver. Peu de choses ont avancé. Les partenaires du groupe présidé par Mark Zuckerberg sont tous muets. Interrogés sur les suites du projet, l’américain Visa ou le français Free bottent en touche. Aucun établissement bancaire n’est par ailleurs membre du projet. C’est surtout la pression des régulateurs qui interroge. Le libra, et son portefeuille électronique Calibra, redouté par les banques, pourra-t-il vraiment voir le jour ? Depuis deux mois, plusieurs autorités financières, notamment aux Etats-Unis et en Europe, ont multiplié les critiques. Début août, les régulateurs en charge de la protection des données personnelles dans plusieurs pays ont tiré la sonnette d’alarme. Craignant des abus de la part du réseau social et de ses 27 partenaires, ils ont rappelé que le libra ne saurait se développer « au détriment de la vie privée des utilisateurs ». Plus récemment, l’antitrust européen a commencé à enquêter sur la future cryptomonnaie. Conscient de l’importance d’être en bons termes avec les Etats, David Marcus, à l’origine du projet et à la tête de Calibra (la filiale crypto de Facebook), a fait savoir à plusieurs reprises, et notamment devant le Congrès américain, que rien ne se ferait sans l’aval des Etats. Assez pour les convaincre de laisser Facebook et ses 27 amis poursuivre leur aventure ? (…)
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[ AFP ⎟ Édition numérique ⎟ 12 septembre 2019 ]
La France met le holà à la Libra, le projet de monnaie virtuelle de Facebook
La France a mis jeudi les bâtons dans les roues dans le projet de cryptomonnaie de Facebook en annonçant qu’elle n’autoriserait pas le développement de la Libra “sur sol européen”, estimant que la souveraineté des Etats était en jeu. Par AFP
Premières lignes (…) Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, l’a annoncé sans détour à l’OCDE: “Dans ces conditions, nous ne pouvons pas autoriser le développement de la Libra sur le sol européen”, a-t-il affirmé lors d’une conférence consacrée justement aux défis des cryptomonnaies.
Chargé d’ouvrir les débats, le ministre s’est livré à un réquisitoire très sévère contre la cryptomonnaie que Facebook prévoit de lancer en 2020, allant plus loin que dans ses interventions précédentes où il avait déjà exprimé sa préoccupation sur la Libra.
La dépêche à lire en ligne : https://www.boursorama.com/bourse/actualites/la-france-met-le-hola-a-la-libra-le-projet-de-monnaie-virtuelle-de-facebook-d4b75ea2ee16cec32166e482298bfe4c
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[ Libération ⎟ Édition du vendredi 12 septembre 2019 ⎟ Page 13 ]
Le libra non grata pour Le Maire
Extrait (…) «Je ne vois pas pourquoi nous portons autant d’attention depuis des années à éviter toute utilisation d’une monnaie pour le blanchiment et pour la lutte contre le financement du terrorisme et qu’une monnaie digitale comme le libra échapperait à ces obligations», a […] affirmé [Bruno Le Maire].
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[ Le Figaro ⎟ Édition du vendredi 12 septembre 2019 ⎟ Page 19 ]
Le Maire ne veut pas du libra sur le sol européen
Extrait (…) « Je veux le dire avec beaucoup de clarté : dans ces conditions, nous ne pouvons pas autoriser le développement de libra sur le sol européen », a martelé hier le ministre de l’Économie et des Finances, lors d’un forum consacré à la nouvelle technologie blockchain, à l’OCDE. (…)
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[ Le Monde ⎟ Édition du samedi 14 septembre 2019 ⎟ Page 16 ]
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Le Maire tente de barrer la route au libra, la monnaie de Facebook
Le ministre de l’économie a pointé les « risques » de cette devise numérique pour « les consommateurs et les entreprises ». Par Alexandre Piquard
Extrait (…) Parallèlement, la Commission européenne se penche sur les « risques d’atteinte à la concurrence » liés au libra, a révélé l’agence Bloomberg fin août. En effet, cette monnaie pourrait être intégrée aux messageries WhatsApp, Instagram et Messenger. (…) Le libra serait-il mort-né ? C’est trop tôt pour le dire. Pour Bruno Le Maire, il suffit, pour empêcher son essor en Europe, de ne pas l’autoriser. «Les commentaires du ministre français de l’économie soulignent encore davantage l’importance de notre travail en cours avec les autorités de régulation dans le monde », a réagi Libra dans un court communiqué. Malgré l’hostilité, Facebook tente d’afficher sa sérénité. Il faut dire que la polémique autour du libra a, pour l’entreprise de Mark Zuckerberg, un avantage indirect : elle la pose en innovateur qui bouscule l’économie. Un rôle qu’elle a toujours affectionné.
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[ LesEchos.fr ⎟ Édition numérique ⎟ 13 septembre 2019 ]
« Un Etat tiers ne pourra pas interdire Libra en Suisse »
Le projet de cryptomonnaie initié par Facebook va demander au régulateur suisse à être reconnu en tant que système de paiement. Une démarche qui accentue les inquiétudes aux Etats-Unis et dans les pays européens, tandis que la nation helvète se montre ouverte à la discussion. Par Rémy Demichelis
Premières lignes (…) L’association Libra, lancée par Facebook et 27 autres partenaires, a approché la Finma, le régulateur suisse des marchés financiers, afin de déterminer quel type d’autorisation il lui faudrait demander. Il devrait s’agir d’un système de paiement, selon ces derniers, qui ont publié chacun un communiqué de presse ce mercredi 11 septembre.
L’article complet en ligne : https://investir.lesechos.fr/marches/bitcoin-cryptomonnaies/un-etat-tiers-ne-pourra-pas-interdire-libra-en-suisse-1871823.php
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[ France24.com ⎟ Édition numérique ⎟ 13 septembre 2019 ]
Pourquoi Bruno Le Maire part en guerre contre la cryptomonnaie de Facebook
Le ministre français de l’Économie n’a pas de mots assez durs pour le libra, la future monnaie dématérialisée de Facebook. Bruno Le Maire veut interdire son développement en Europe au nom de la “souveraineté monétaire” des nations.
Premières lignes Bruno Le Maire s’est trouvé un punching-ball : le libra, le projet de monnaie dématérialisée de Facebook. Le ministre français de l’Économie a exprimé, jeudi 13 septembre, sa volonté de s’opposer au développement de cette devise numérique en Europe, assurant que “notre souveraineté monétaire est en jeu”. (…)
L’article complet en ligne : https://www.france24.com/fr/20190913-bruno-le-maire-libra-facebook-cryptomonnaie-souverainete-monnaie-bitcoin
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[ Bfmtv.com ⎟ Édition numérique ⎟ 13 septembre 2019 ]
Bertrand Perez, DG de Libra: “Nous ne sommes pas des pirates!”
Dans un entretien à l’AFP, Bertrand Perez, DG de Libra tente de rassurer le système financier. “Si la BCE nous refuse le droit d’opérer en Europe, nous ne nous y déploierons pas”, annonce le responsable.
Premières lignes “Nous n’avons pas vocation à jouer les pirates”: Bertrand Perez, directeur général de l’association Libra lancée par Facebook, s’emploie à rassurer sur le projet de cryptomonnaie du géant américain, qui suscite beaucoup de défiance. Il affirme même “si la BCE nous refuse le droit d’opérer en Europe” Libra n’y sera pas déployé. (…)
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[ Le Figaro ⎟ Édition du samedi 14 et dimanche 15 septembre 2019⎟ Pages 24 - 25 ]
Libra: «Pas question d’ouvrir la boîte de Pandore». Par Ingrid Vergara
Extrait En dépit de violents vents contraires, le projet de monnaie digitale libra poursuit son chemin. Il a franchi une première étape importante en déposant une demande d’autorisation auprès du gendarme financier suisse (…). Des deux côtés de l’Atlantique, les autorités maintiennent une pression très forte sur le projet de monnaie digitale lancé par Facebook et 27 autres entreprises privées. (…) Pas question cependant pour l’association Libra de passer en force. «Si, par exemple, la Banque centrale européenne nous refuse malgré tout le droit d’opérer en Europe, nous ne pourrons pas aller à son encontre.» (…)
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[ LaTribune.fr ⎟ Édition numérique ⎟ 14 septembre 2019 ]
Cryptomonnaie : PayPal veut rassurer sur l’avenir du projet Libra de Facebook
PayPal, l’un des futurs membres du consortium de gestion de Libra, a pris la parole pour tenter de rassurer le public sur les ambitions de la cryptomonnaie
Premières lignes (…) PayPal, membre de Libra, veut rassurer les observateurs sur l’avenir du projet de cryptomonnaie, dont le lancement est prévu pour mi-2020, mais qui subit l’opposition croissante de nombre d’acteurs et régulateurs. “C’est un engagement non contraignant (pour PayPal)”, rappelle Gabrielle Rabinovitch, directrice des Relations investisseurs de PayPal. “Et évidemment, je pense qu’il y a encore beaucoup de travail avant que nous arrivions au stade où ça devient plus qu’une idée enthousiasmante”. (…) “Les objectifs et ambitions de Libra correspondent bien à l’ambition générale de PayPal d’aider ceux qui sont le moins bien desservis et de démocratiser l’accès au capital” (…)
L’article complet en ligne : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/cryptomonnaie-paypal-veut-rassurer-sur-l-avenir-du-projet-libra-de-facebook-828084.html
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[ Les Echos ⎟ Édition du lundi 16 septembre 2019 ⎟ Page 29 ]
Cryptomonnaie : les Européens sonnent la charge contre le libra
Ce lundi, à Bâle, des représentants du libra, la future cryptomonnaie de Facebook, rencontreront des responsables de 26 banques centrales. Vendredi, Paris et Berlin ont affirmé qu’ils s’opposeraient au lancement en Europe du libra et défendent une « devise numérique » à l’échelle du continent. Par Nessim Aït-Kacimi, Raphaël Bloch et Anaïs Moutot
Extrait (…) Benoît Coeuré, de la Banque centrale européenne, qui présidera la réunion, a averti que « la barre pour l’approbation réglementaire sera très haute » pour que le libra fonctionne dans l’Union européenne. (…) Déjà, vendredi, Paris et Berlin avaient annoncé qu’ils s’opposeraient au lancement de ce projet en Europe. (…) Le timing choisi par Paris et Berlin n’est pas anodin. Le développement du futur libra avance. L’association qui réunit les 28 membres (…) du projet à Genève a annoncé il y a quelques jours avoir entamé les discussions avec le régulateur suisse pour être régulé comme un « système de paiement ». (…) La Chine, qui travaille sur son propre projet de cryptomonnaie - attendu pour la fin 2019 - a déjà fait savoir que la future cryptomonnaie de Facebook ne serait pas disponible sur son sol. (…)
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[ Reuters ⎟ Dépêche ⎟ 17 septembre 2019 ]
Villeroy (BCE) promet un examen très rigoureux du projet Libra
Par Huw Jones et Marc Jones
Extrait (…) L’émergence des “stablecoins”, (…) telles que le Libra (…), mettent en évidence des lacunes réglementaires et le projet du groupe américain fera l’objet d’études très rigoureuses des autorités concernées, a déclaré mardi François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. (…)
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[ Les Echos ⎟ Édition du mercredi 18 septembre 2019 ⎟ Page 30 ]
« S’il y a une récession aux Etats-Unis, elle ne sera pas particulièrement forte »
Robert Shiller, prix Nobel d’Economie, ne partage pas le pessimisme ambiant sur l’économie américaine et sur Wall Street. Une récession, si elle se produit, ne sera pas particulièrement forte. Elle est logique après une décennie d’expansion. Les marchés sont moins euphoriques et exubérants que lors des années qui précédèrent la crise de 2007. Quant aux devises 2.0, le bitcoin et le libra, elles ne sont pas près de rivaliser avec le dollar. Propos recueillis par Nessim Aït-Kacimi
Extrait (…)
Facebook a lancé son projet de monnaie, libra, cette année. Que pensez-vous de cette initiative ? Libra est un projet qui vise à tirer parti de la renommée de Facebook, de son succès phénoménal, afin de faire progresser le cours de Bourse de l’entreprise. Il pourrait fonctionner et exister mais je suis sceptique, et les régulateurs pourraient même ne pas l’autoriser.
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[ L’Obs ⎟ Édition du 19 mercredi septembre 2019 ⎟ Page 6 ]
L’erreur de Bruno Le Maire
Par Nicolas Colin, essayiste, associé fondateur de la société The Family
Premières lignes (…) Ces derniers jours, le monde du numérique a bruissé des déclarations tonitruantes de Bruno Le Maire sur Libra, l’infrastructure et la monnaie éponyme que Facebook et d’autres prévoient de déployer pour faciliter les paiements sur internet. Lors d’une réunion à l’OCDE, le ministre des Finances a déclaré être opposé au « développement de Libra sur le sol européen » au nom de la souveraineté monétaire des Etats. L’effet est désastreux car, comme souvent, la France est prise dans un cercle vicieux. Plus les entreprises numériques sont perçues comme des menaces venant de l’étranger, plus nous cherchons à les « réguler » et à les empêcher, compliquant au passage le développement de notre économie numérique à nous. (…)