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Dans son numéro double de fin d’année 2017, Courrier International expose une traduction du The New Republic intitulé :
Le bitcoin, un fléau écologique
Pour valider une transaction en bitcoins, il faut faire tourner des ordinateurs très gourmands en électricité. Tout cela pour produire une monnaie virtuelle qui ne sert pratiquement qu’à spéculer. Par Emily Atkin
Extrait : (…) Mais l’analyse d’Alex de Vries a elle aussi ses détracteurs. Selon Marc Bevand, un investisseur en bitcoins cité par Vox, la consommation électrique mondiale générée par cette monnaie cryptographique serait plus proche de 15 TWh, un chiffre considérable mais qui ne représente que la moitié de l’estimation de Digiconomist. Et selon lui, les ordinateurs de minage deviendront moins gourmands en énergie avec le temps. D’autres rejettent totalement l’argument environnemental invoqué contre le bitcoin. En 2013, dans le magazine Forbes, Tim Worstall le qualifiait d’“affligeant”, la consommation énergétique engendrée par cette cryptomonnaie étant pour lui “négligeable”. “Un jour, l’extraction de bitcoins s’arrêtera. Le nombre de bitcoins est plafonné. […] La consommation d’énergie n’augmentera donc pas éternellement.”
Pourtant, quatre ans plus tard, elle est toujours en hausse. Et selon Alex de Vries, aucun signe ne donne à penser que ce mouvement va s’arrêter prochainement. À l’origine, le bitcoin a été présenté comme un avantage pour la société, une manière d’éliminer les intermédiaires (les banques) des transactions financières en utilisant la communauté du bitcoin (la “blockchain”) pour garantir la validité des paiements. L’idée était de créer une sorte d’utopie dans laquelle le système financier retrouverait la confiance du public. Mais ce projet ne peut aboutir si le bitcoin ne tient pas ses promesses. La plupart des gens utilisent les bitcoins comme un moyen de gagner de l’argent, plutôt que comme une monnaie. En un sens, acheter des bitcoins, c’est comme investir en Bourse dans une action au cours imprévisible, sauf que cela coûte incommensurablement plus à la planète.(Les avis exprimés dans cet article sont ceux de son auteur et ne reflètent pas nécessairement celui du forum.)
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